Des voyages sur des bateaux gris.
Des voyages autour du monde




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Mon arrivée sur le pont principal, directement de ma bannette à l'ouverture de cette porte étanche, la luminosité qui me surprend, la mer calme et l’impressionnante hauteur de la cote juste à coté de nous. On est dans le fjord qui mène à Bergen. Ce qu'on se sent petit.

Dans le poste à l'avant tout le monde dort ou essaie, cramponné à sa bannette tant le tangage est important, on décolle quand le bateau plonge et on est écrasé quand la masse impressionnante refait surface. On dort tout en étant éveillé. Je suis complétement épuisé pour ce qui me concerne et les quarts sont une véritable corvée que la durée transforme en torture et on s'y fait.

Faire les réveils dans le poste des mécanos à l'arrière d'un tartar. Le poste est immense et il y a une odeur acide qui vous saisie la gorge lorsque vous entrez que vous avez du mal à croire qu'on puisse survivre là dedans, malgré ce dégout, j'entre et je fais les réveils pour la relève de quart.

La plus grosse houle, je l'ai vue au large du cap St Vincent au sud du Portugal, la mer est calme, pas de vent, un ciel plein, bas, gris et ce sont de grosses collines d'eau qui se déplacent, elles nous cachent tout elles forment un paysage vallonné mouvant, c'est immense cela donne un aperçu de ce que peut faire la nature c'est grandiose. Lorsqu'on est soulevé,comme un bouchon et qu'on a la chance d’Être sur le haut d'une de ces collines, on peut découvrir au loin, vers l'est, les vagues qui explosent sur les falaises du cap et qui dessinent une ligne blanche. Malgré ce gigantisme, le silence règne, pesant et est brisé par le seul bruit du navire ce qui rend l'atmosphère lourd, menaçant car on se sait petit. A ce point, il n'y a que l'admiration qui prenne le pas sur la modestie.

Pétole de chez pétole, plat de chez plat, la mer est d'huile, impossible même avec une excellente vue d'apercevoir la moindre ride ou la moindre trace sur ce miroir qu'est cet océan. La mer, le ciel et pas d'horizon. Une communion de chaque instant avec ce qui nous entoure. Nous sommes au milieu d'immensités bleues.

Le sable est chaud, fin, nos pieds s'enfoncent un peu à chaque pas, avec un ami, on vise le haut de cette ile et on y va, on traverse de la verdure, foret des iles et arrivée en haut, ne pensant voir que la mer tout autour de nous, on aperçoit une autre ile à l'horizon, un autre paradis, la surprise est totale et c'est encore plus beau.

La barcasse nous emmène durant une heure et mouil le à bonne distance de l'ile. On se baigne avec un tee shirt pour éviter les coups de soleil qui est terrible. On ne peut pas s’arrêter d'admirer les fonds sous marins, des po issons et des coraux, on nage dans cette nature presque vierge, les couleurs, les variétés, le calme, la chaleur de l'eau, le bien être de vivre cela. Se laisser couler et reg arder la foret sous marine qui m'entoure avec tous ses animaux et se laisser croire le temps de mon apnée que j'en fais partie.Nager sous de magnifiques plateaux de coraux, s' en approcher à les toucher sans oser le faire par peur de détruire ou d'abimer ces merveilles de la nature.

Le parfum enivrant des fleurs de tiaré avec lesquelles ces tahi tiennes assises sur les trottoirs font ces beaux colliers de fleurs.

Une mer démontée, faire un 0 à 4, le sceau entre les jambes, devant son iph4, malade.

Lire un message météo ou on apprend qu'il y a eu des creux de 12m et se préparer à passer le cercle polaire.

Se trouver devant une page d'histoire de l'ancien testament, Job, et rester incrédule devant une indifférence générale.

Respirer l'odeur de champs de sardines qui sèchent au soleil en plein désert.

Dormir l'autre coté d'une plaque de fer qui nous sépare des moteurs, réveillé pour aller prendre son quart et etre accueilli par des tahitiens insomniaques qui ont préparé un délicieux poisson tout juste péché.

Découvrir les baies d'Opunohu et de Cook après quelques heures de navigation, ...puis de marche.

Remonté de Tazar, pèche miraculeuse en passant à coté de hauts fonds au large de Madagascar près des glorieuses. Le tazar, environ 1 mètre, serait un cousin du maquereau qu'on remonte sur Pen ar bed au large de Brest. Pèche à la traine dans les deux cas, que du plaisir!

Le pays des maharajas, la porte des indes, la pauvreté, la mort dans la rue dans l’indifférence totale, apparemment pas de colère, pas de haine, chacun a sa place, chacun a une place, dans cette ville, le grand luxe flotte sur un océan de misère et de mendiants qui quelques années plus tard auront tous complétement disparu du centre ville... la quantité grossissante d’être humains est incroyable.

Voir des déchets, un tapis de déchets entre deux eaux, ni au fond de l'océan ni flottant en surface, naviguer dans ces mers paradisiaques, ou les plages sont si belles, les gens si accueillants, un petit paradis sur terre et naviguer des jours durant sur ce tapis d'immondices qui se déroule sous les hélices, issu d'une mégalopole qui se débarrasse à bon compte des ordures de la société humaine. En route vers le 7eme continent... On reste souvent sans voix devant le merveilleux et bien là je suis resté sans voix de honte.

Appareillage, ronde d'arrimage, on sort du goulet, force 5, on va se faire branler! une mer formée du sud ouest on se met face aux lames, au vent, face à tous les éléments. Une vague forte, une seconde puis une plus grosse qui enfonce le brise lame, et monte jusqu'à la passerelle supérieure pour l'enfoncée. Retour à quai plus tôt que prévu qui enchante presque tout le monde...

Au milieu d'un océan sur le radar, un énorme écho, ça bouge, ce n'est pas net mais il y a quelque chose... ce sont des marsouins, des centaines, peut être des milliers, qui migrent probablement vers de nouvelles chasses.

Femmes ambassadrices d'un autre monde, dans le grand nord, heureuses de nous inviter chez elles et fières de nous montrer qu'il y avait la TV, magasins vides de tout, ambiance militaire assurée et vie privé inexistante.

Raerae ambassadrices d'un autre monde dans le pacifique, heureuses de nous inviter à leur payer des verres, un autre monde, une autre ambiance riche en fou rire.

Quartier chaud ou elle savent très rapidement qui a envie de monter avec elle après lui avoir offert quelques verres. Bonne ou mauvaise musique, bonne ou mauvaise danse, bonne ou mauvaise bière c'est partout pareil et ça se termine souvent de la meme façon.

Un atoll une arrivée à un quai un accueil une insouciante, incroyable , façon de vivre et pourtant bien réelle.Tout est liberté, pas de porte, pas de clef, pas vraiment d'individualité, c'est la communauté qui régit les choses et les comportements. Tout le monde ou presque dort sous le même toit.

Le vent est trop fort, la rade est blanche mais on a dit qu'on y allait... alors on y va ! Le soleil printanier n'est pas là pour nous réchauffer et après avoir été bien trempé par les embruns, les vagues et bien secoué, nous rentrons, crevés, morts mais contents. L'arrivée à quai a été périlleuse...

Avant de voir l'herbe sur les toits de vielles maisons des Féroé et Torshavn ou des jeunes s'alcoolisent à l'eau de Cologne, on navigue au milieu de ces Iles pâturages verts, c'est un peu comme l'arrivée à Helsinki ou on navigue entre de petites iles couvertes de sapins.

Les Islandais que j'ai rencontré étaient très ouvert d'esprit. On roule des heures à travers de grandes étendues volcaniques et désertes, le geyser, les sources chaudes, les torrents, les chutes d'eau issue de la fonte des glaciers, les failles... ce sont de magnifiques paysages

Aller vers les 20° ouest et se faire branler pendant des semaines, rouler bord sur bord à petite vitesse pour des exercices, mais quelle tenue en mer ce sont de bons navires qui me font admirer des mers bien formées en toute sécurité. Quel spectacle.

Prendre une pirogue qui nous emmène vers un ilot plat avec quelques cocotiers, fouler une plage de sable fin, magnifique...on en fait le tour très rapidement. Quelle agréable surprise de voir qu'on respecte la nature, Il y a des poubelles, c'est aménagé... Agréable quelques jours seulement, jusqu'à ce que je vois une petite barge contenant tous les sacs poubelles, se diriger vers le large pour finalement etre tous jeter par dessus bord pour aller rejoindre leur continent le 7ème, le 8ème... On doit probablement retrouver tous ces déchets dans différents points de concentration, mes 7eme, 8eme continent... un peu partout autour du monde.

Survolant cet énorme masse nuageuse d'orage au dessus de Singapour, je peux voir nettement l'ombre de notre DC10 qui va atterir pour une escale avant de continuer sa route vers Nouméa ou de sérieuses cloques dues au soleil, autour du cou et en colier juste au dessus du tee shirt protecteur, viendront douloureusement dire à un ami que nous sommes dans des pays chauds. Après plusieurs semaines embarqués sur une mer de rêves aux larges des iles, le soleil est moins agressif!

De l'importance du vent , en voilier ou à vélo. Descendre le Saint Laurent en vélo vers les chutes de montmorancy dans le sens du vent et après quelques heures on repart, bout au vent! C'est durant ce retour que nous avons vraiment vraiment payé le prix de cette belle ballade. Un vent de face dans le couloir du saint Laurent! on a vraiment du se battre.
On est arrivé complétement épuisé à Québec. ça valait un super entrainement de sport!
Le saint Laurent est bien beau les cousins ;)

Les enfants et adolescents d'un pays qui va avoir son indépendance, nous agressent sur une plage ou nous préparions un barbecue et nous obligent à quitter rapidement les lieux tant ils sont de plus en plus nombreux et des débuts de bagarres commencent...Partez d'ici, vous n’êtes pas chez vous, entendons nous.

Des enfants qui ne font pas l’aumône, qui ne sont pas pauvres mais qui réclament des stylos, des crayons, de quoi écrire.Ils font semblant d'écrire pour nous le faire comprendre et tendent les mains vers nous.

Après plusieurs semaines de mer, une bonne langouste au Q3 nous fera beaucoup de bien! Après cette langouste des enfants nous entourent doucement, en faisant la mendicité, puis l'un d'entre eux m'arrache ma chaine en or.C'est une bêtise de ma part que de l'avoir gardé dans ce quartier... il s'enfuie avec pendant qu'un autre me retient parle bras en me demandant ce qu'il se passe... La mer est un refuge.

Q1, Q2, Q3,... PK1, PK2, PK3, ...

Voir de vieux dragueurs en bois, témoins du passé, couverts du mazout échappé de l'amoco cadiz (234 000 tonnes de pétrole lourd), talonné, échoué, mouillé, coupé en deux puis coulé, sur la coté nord devant Portsall.

Deux... deux... deux... sarplatte!

On va mouiller à l'intérieur du lagon. On est juste à coté de cette petite ile ou l'on va peu nombreux en barcasse.Je sus émerveillé, il y a un sable si fin, si chaud, il fait doux, on voit au loin la houle de haute mer venir mourir en écume blanche sur la barrière de corail.Je fais le tour de l'ile et je ramasse quelques très beaux coquillages, un peu de ce sable...Tout est beau, l'ile, la mer, le ciel, j'ai l'impression d'en faire partie, de lui appartenir mais tout s’arrête au moment du départ.

Plonger d'une jetée en bois dans une mer belle et chaude et se frotter le crane contre le corail parce qu'il n'y avait pas sassez de fond! Un effet secondaire de la Hinano.

Notre navire passe assez loin de ce cailloux gigantesque, plat, planté là, noire falaise abrupte, un ciel bas, gris, des nuages comme un plafond infranchissable, sombre, un air froid, polaire, vision d'hiver en mer du nord.